Benoît Cœuré plaide pour un changement d’approche des concentrations / Il ne tient qu’au ministre de l'Economie et des Finances de faire valoir son pouvoir d’évocation

Face à une Europe fragmentée et bousculée par la concurrence mondiale, Benoît Cœuré appelle à un sursaut stratégique : utiliser pleinement le droit de la concurrence pour doper l’innovation, la souveraineté et la productivité. Auditionné au Sénat, le président de l’Autorité de la concurrence a repris à son compte les recommandations du rapport Draghi et plaide pour une lecture plus ambitieuse des fusions. Une évolution que Bruxelles s’apprête à accélérer - et que Paris pourrait, déjà, assumer politiquement.